Peintures

Peinture : quand la matière dense se fait légère

De formation littéraire, Véronique Cohu a été journaliste dans la presse écrite, en Alsace, pendant une trentaine d’années. Ce n’est qu’à partir de 2016 qu’elle renoue avec ses premières amours de jeunesse : le dessin, la peinture.

Elle s’installe en 2018 dans sa région natale, la Nouvelle Aquitaine, à La Teste de Buch très exactement. Le Bassin d’Arcachon, l’océan, la nature, les pins, les ambiances de plage… l’inspirent et l’incitent à restituer des atmosphères où l’eau est omniprésente. Sa première exposition individuelle, en septembre 2019, au Pyla-sur-Mer, est baptisée « Première ligne ». Hommes ou femmes se préparent au bain, goûtent le soleil au bord d’une piscine, plongent, affrontent les vagues, nagent en pleine mer. L’artiste privilégie le couteau et l’acrylique, ce qui confère de la force à la scène. Son style est reconnaissable entre tous car elle part d’une toile noire comme arrière-fond de travail.

« J’aime la matière rugueuse et le couteau me permet de la faire surgir ! Je laisse, comme des griffures, surgir le fond noir de mes toiles », explique-t-elle. Elle choisit parfois l’huile, tout aussi bien travaillée au couteau qu’au pinceau. Certaines œuvres sont peaufinées par des techniques mixtes (collage). Sa ligne est résolument contemporaine et colorée, exprimée souvent dans de grands formats, figurative ou abstraite.

« Les bleus de Véronique m’invitent à l’évasion, profonds ou légers , ils offrent une occasion de liberté.
Réunissant souvent la matière et le vide, ses tableaux nous laissent la place pour nous projeter .
Dans ses illustrations, l’artiste, confinée ou pas, entoure de tendresse le sujet traité. Très vivants parfois fragiles, ses dessins nous ramènent à l’état d’impermanence. » Chantal Combedouzon, sophrologue/écrivain