20 Juin Le football : diviseur ou rassembleur ?
Nous voilà plongés, qu’on le veuille ou non, en pleine coupe du monde de football. Alors il y a celles et ceux qui pestent contre ce diktat, il y a celles et ceux qui sont aux anges et bavent de bonheur et… il y a un troisième groupe – dont je fais partie – qui joue le jeu de bonne grâce. Pourquoi ? Parce que j’ai envie de partager avec mes ami(e)s et mes proches des moments où je les vois enthousiastes, heureux, vibrants.
Eh oui, il faut savoir faire contre mauvaise fortune bon coeur ! Et si le football est parfois décrié car il engendre des scènes d’agressivité, reconnaissons aussi qu’il est rassembleur. Laissons de côté le fait politique (le pays organisateur qu’est la Russie n’est pas un parangon en matière de droits de l’homme), et retenons ces images extraordinaires : dans les tribunes toutes ces nationalités différentes qui se côtoient, se parlent, chantent ensemble… Oh je ne suis pas complètement au pays des Bisounours et me doute bien que la racisme et l’intolérance n’ont pas subitement disparu parce qu’un ballon roule et rebondit sur une pelouse bien verte !
Des surnoms évocateurs
Mais il y a des temps de réjouissance au cours desquels on peut espérer que s’installe le respect, voire l’admiration, pour quelqu’un qui n’a pas la même couleur de peau, la même langue, les mêmes codes que nous. Et c’est justement parce que le sport est un langage universel que l’on peut se retrouver sur les gradins – à défaut d’être les vedettes sur le gazon – à applaudir des sportifs qui ne sont pas de notre nationalité, à saluer tel ou tel exploit des Lions de la Teranga (Sénégal), des Pharaons (Egypte), des Aigles (Tunisie), des Diables Rouges (Belgique), des Supereagles (Nigéria), des Cafeteros (Colombie)… Rien que ces noms et nous voilà partis en voyage à travers la planète !
Si tant de supporters ont fait le déplacement – parfois de très loin – et si tant de téléspectateurs sont rivés devant leurs « postes », c’est aussi parce que le football nous renvoie à cette part d’incertitude qui nous intrigue. Rien n’est joué à l’avance (les premiers matches en témoignent), tout peut arriver. Là est le vrai suspens. Le dernier peut devenir le premier et vice versa. C’est la grande leçon de ce sport.
Alors quel que soit le vainqueur (non je ne fais pas de pari !), il y aura eu de grands moments de partage. Et s’il fallait une dernière preuve que le football est rassembleur, rappelez-vous que c’est une des premières activités qu’interdisent les Talibans.
Véronique Cohu
#football #France #valeurs
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